En cours de chargement...
Après le Rayon vert où l'héroïne tombait amoureuse dans une gare... Se retrouver dans une cour d'assises. Y rencontrer un homme qui osait dire : « Mesdames et Messieurs les jurés, vous ne feriez que huit jours de prison, seulement huit jours à être enfermés, fouillés, humiliés, vous ne seriez alors plus que pleurs et craintes, vous n'auriez plus confiance en vous-mêmes, les illusions avec lesquelles on vous demande de juger seraient anéanties au contact de la vérité.
C'est cela l'honnêteté ! ». Mon entourage ne comprenait pas pourquoi, d'un seul coup, je m'investissais avec tant de conviction dans une affaire qui, il y a peu, m'était totalement étrangère. « Femme amoureuse. » Un raccourci pour mieux enlever le droit à la parole et ne pas déranger les bonnes consciences. Petite case où l'on essaie de ranger chacun, manière de me retirer ma réflexion, mon intelligence, ma capacité critique, mon droit à l'indignation.
Pensez donc, elle est tombée amoureuse dans une cour d'assises ! Quel film, quel roman rose ! Tranquillement, sûre de moi, je réponds : non. Avant d'être amoureuse, j'ai découvert la machination judiciaire, l'acharnement policier, les déformations médiatiques, j'ai découvert un homme bafoué. Avant d'être amoureuse, j'ai été révoltée.