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Une femme a perdu l'homme qu'elle aimait... Pour supporter l'intense souffrance du deuil, elle invente un amour de remplacement... Ce roman est aussi la chronique d'une génération, celle qui a vécu la guerre d'Algérie, mai 1968, la vague réactionnaire à partir des années soixante et dix... Les personnages principaux sont confrontés à une époque qui ne leur permet pas d'assouvir leur goût de l'absolu...
Ils avaient une volonté d'engagement - politique, amour, création - mais les temps sont ceux du dégagement de l'ornière... La femme, Sarah, brisée par le deuil, tente de reconstruire son identité dans cette période historique embrouillée où personne n'arrive réellement à aller jusqu'au bout de lui-même... Elle cherche désespérément à retrouver avec les autres un accord sur l'essentiel... Peu à peu, parce qu'elle est vivante et vraie, elle arrive à recomposer un univers, à donner un sens à sa vie passée, présente et future...
L'amour d'Antoine et Sarah se situe « entre les jours brefs de la vie et les longues, très longues années du devenir collectif »... Pourtant Sarah n'a rien du héros positif, elle se débat dans la violence de la douleur et dans l'incohérence de l'instant... Le seul héros positif de cette histoire, Antoine, appartient à une autre époque. Il est mort..., Sarah l'a aimé autant pour son héroïsme, sa bonté que pour ses mensonges, sa pudeur, ses silences...
Cet engagement, au-delà de la mort, donne à Sarah la force de la victoire sans duperie, pure, parfaite... une révolution...