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Octobre 1965. Louis et Pauline quittent enfin Grenoble, et emménagent dans leur villa des environs de Grasse, dont Vanda et Mario, des anciens du domaine, sont les gardiens depuis près de quatre ans. Ils emmènent avec eux Augusta, leur cuisinière, et leurs meilleurs amis, les Trolin père et fille.
S'ils laissent les frimas de la capitale alpine pour le soleil de la Côte d'Azur, ils abandonnent aussi un appartement douillet pour un Escampobar en chantier.
Le tout orchestré par Adeline, architecte d'intérieur et concubine de Coucke - cet ami avocat à qui ils doivent d'avoir sorti Oliver de prison. Car ils ont voulu transformer leur nouvelle demeure depuis la décoration intérieure jusqu'au gros-oeuvre. À ce désordre s'ajoute l'implantation du cabinet dentaire dans un immeuble grassois tout neuf.
Mais il y a plus grave : Trolin, que la perte de sa femme avait déjà ébranlé, et que les préparatifs du déménagement ont achevé d'épuiser, s'effondre.
Heureusement, Juju et Léja, ses soeurs, viennent à la rescousse
On a diagnostiqué chez Trolin un cancer du poumon, avec métastase au foie. Il meurt bientôt, entouré de sa nombreuse famille de pieds-noirs, accourue, et de Louis et Pauline, atterrés, mais Louis secrètement heureux de sortir de ce long cauchemar.
Les travaux terminés, ils peuvent enfin jouir du luxe et de la beauté des lieux. Mais à quel prix ! Louis a commis l'imprudence de laisser carte blanche à Adeline.
Après le soulagement de voir la situation d'Oliver, engagé dans l'armée, stabilisée, bientôt s'ouvre à Louis le milieu de la bourgeoisie locale : Mathilde, une voisine, ancienne speakerine à Radio-Andorre, puis Armande, la femme d'un maire des environs, et plus tard Julia, comtesse Zalewska et châtelaine de Gourdon, ce village nid d'aigle à proximité de Grasse...