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Dans le réfectoire d'un Accueil de jour, une population hétéroclite prend son petit-déjeuner. Hommes et femmes, chômeurs, sans domicile fixe, toxicomanes, tous dans la détresse, ils viennent là chercher de la chaleur humaine, un geste de compassion pour défier les matins blêmes. Ce sont ces exclus que l'on retrouve à proximité des gares, dans les squares et la rue. Avec la croissance du chômage, l'éclatement des familles, la crise actuelle de la société, le phénomène de l'urgence sociale a pris depuis les années 1980 une importance terrifiante.
En effet, le nombre de personnes en grande précarité, livrées à elles-mêmes, en perte de repères, subsistant grâce à la mendicité ou aux mesures d'urgence, augmente sans cesse. Pourtant au cœur de cette tourmente s'active l'armée des éducateurs spécialisés qui les rencontrent et les accompagnent soit en effectuant des tournées de rues, soit en les accueillant dans des espaces Spécialement conçus pour eux.
Ainsi, comme le démontrent Xavier Griache et Albertine Gentou dans leur ouvrage en décrivant le quotidien de ces travailleurs sociaux et les efforts qu'ils déploient alors qu'ils secourent les plus démunis, il suffirait d'éveiller en chaque citoyen un regard social afin que la situation change, d'abord à un niveau individuel et ensuite à un niveau collectif. Oui, il suffirait d'un regard de compréhension et de fraternité vraie, pour transmettre aux âmes en détresse l'espoir de survivre et de lutter pour leur dignité.
Il suffirait de peu, juste d'un regard social pour tous.