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Au fond, Laura est encore une petite fille. Bien sûr, l'adolescence est source de quelques troubles, mais ne met pas en cause une vie partagée entre la classe, le jeu et la famille. Ici, c'est certain, la chaleur engendre des habitudes spécifiques, les paysages en sont marqués. Mais les rêves sont les mêmes qu'ailleurs. Et les cauchemars aussi. Surtout lorsqu'ils prennent un aspect prémonitoire : cela peut être la source d'un incident, en somme bien banal, puisque tout peut s'expliquer.
Tout ? Pas forcément. Il y a des cas où on ne peut pas s'expliquer, simplement : Laura l'apprendra, par l'entremise d'un tapis à prières. Ce n'est qu'une histoire, semble nous suggérer Annick Georgette en guise de conclusion à Un tapis à prières. Chacun des contes des mille et une nuits est aussi une histoire. Au-delà, de son écriture légère et concise où l'impression se dégage de l'anecdote, c'est la chaleur des pierres et du ciel, l'ocre de la terre, et le regard de cet autre, voisin et si lointain, qu'elle nous donne à voir ici.
Donner à voir : Annick Georgette, membre du jury du concours permanent de nouvelles d'aleï, illustre sans doute ici une option de ce jury.