En cours de chargement...
Une estafette, dans le monde de la boxe olympique, est le messager chargé de transmettre le résultat d'un combat à l'annonceur. Ce rôle avait incombé à Nicolas Tremblay dans sa prime adolescence, au moment où son identité sexuelle était encore ambiguë, telle celle du jeune empereur romain décadent Héliogabale.
Mais qu'arrive-t-il lorsque le messager, alter ego de l'auteur du roman que vous tenez, est un pasticheur qui se croit le créateur du message qu'il devait livrer ? Une histoire d'usurpation commence là où le vrai et le faux se confondent.
Ce roman raconte donc une traîtrise.
Mais pas n'importe laquelle, car l'estafette a lu Antonin Artaud, auteur du célèbre Le théâtre et son double, poète fou et génial qui a été interné dans des asiles psychiatriques où il a subi de nombreux électrochocs. Au Québec, les descendants de l'estafette sont persuadés qu'Artaud, c'est Nicolas Tremblay, une sorte d'élu aux violentes prophéties.
Une estafette chez Artaud est un ouvrage qui mélange les genres littéraires, une autofiction pathétique qui intègre une biographie condensée d'Artaud ainsi qu'une présentation de son mythe.
On y trouve une prose enlevante à laquelle s'ajoutent, ici et là, de la poésie et même du théâtre.
Le roman est illustré par le peintre et écrivain Sergio Kokis.