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Ces 21 nouvelles attestent qu'Alain Spiraux veut se maintenir à mi-chemin entre le judaïsme et le fantastique, ce qui n'a rien d'antinomique pour un écrivain se refusant à renier son origine juive, mais aimant aussi laisser vagabonder son imagination. Il a d'illustres prédécesseurs, dans ce genre, tels Isaac Bashevis Singer, Bernard Malamud ou Der Nister. Serait-il un Marcel Aymé juif ? Néanmoins, si tous ces textes ont, pour point commun, une des facettes de la judéité de l'auteur, ils se révèlent d'une grande variété d'inspiration.
On va du réalisme le plus tangible, au fantastique le plus débridé. Sans oublier la science-fiction, l'humour - noir et même grinçant - la fantaisie. En somme, Alain Spiraux a tenté - et semble être parvenu - à établir une synthèse entre ses premiers romans, édités par le spécialiste de la littérature marginale que fut Éric Losfeld : « Le délire de Gilles Frimousse », ainsi que « Délirium à la une » et ceux où il extrapole à partir des souvenirs de son enfance juive : « Jeanne d'Arc et l'enfant juif » (Prix de la Fraternité), ou « Hitler, ta maman t'appelle » (Prix Scarron).