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Lorsqu'un enfant ou un adolescent manifeste certaines prédispositions, ou lorsqu'il déclare spontanément qu'il fera plus tard ceci ou cela, on dit couramment qu'il a "la vocation". La vie souvent en décide autrement. Est-il donc possible de faire ce que l'on désire de son existence ? A-t-on aussi le droit de revenir en arrière lorsqu'on a pris une direction ? Ne vaudrait-il pas mieux poser autrement ces questions ? La vocation, après tout, n'est peut-être pas l'appel indéfini, secret, religieux, mystérieux ou exceptionnel que la vie contrarie ou non.
Au commencement il y a la prise de conscience que chacun peut faire de sa relation au monde et aux autres. C'est alors qu'il se situe lui-même et qu'il décide, avec et parmi les autres, de la place qu'il tiendra, de son travail, de sa vie sociale, affective, culturelle et politique. Au fond, la vocation est peut-être, pour chacun, l'expérience progressive de l'entreprise de vivre, avec les autres...
et un petit peu pour eux.