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Simon Grinbaud est le second fils d'une famille juive de Pologne venue chercher avant guerre le travail et la paix à Paris. Le bonheur de la famille Grinbaud est brisé par la guerre et l'avènement du régime raciste et xénophobe né de la défaite. Le père de Simon en est l'une des premières victimes (déporté sans retour). Ses deux soeurs et sa mère subissent le même sort lors de la première grande rafle des familles juives de la zone occupée dite rafle du Vél' d'Hiv' (16-17 juillet 1942) à laquelle Simon réchappe.
Il n'a pas la même fortune lors de la rafle du 26 août suivant, réalisée dans la zone dite libre où il est parvenu à rejoindre son frère, Henri. Ils sont tous deux déportés par le convoi n° 32 du 14 septembre 1942. Dans son périple de trente-deux mois dans l'univers implacable des camps de concentration nazis, Simon bénéficie d'un atout indéniable pour sa survie : la présence de son aîné. Dans son récit, Simon montre les conditions épouvantables réservées aux Juifs, il met en lumière les différences qu'il a pu constater entre les camps de travaux forcés qu'il a connus (Ottmuth, Peiskretscham, Blechhammer), et met en valeur l'importance de la fraternité et de la solidarité dans ce monde hors du monde, où l'humanité est niée.
Son frère et lui endureront l'horreur des « marches de la mort », l'entassement des rescapés dans le camp de Buchenwald et seront témoins de sa libération par les détenus eux-mêmes peu avant l'arrivée des Américains.