« La grosse vachasse sort et revient une minute plus tard avec un verre à cocktail style citerne d'épandage, rempli à ras bord de Porto. Sûr que je vais être bourrée rien qu'avec le contenu du verre. Elle le pose sur la table avec un petit flacon contenant un liquide brun foncé. Ramirez attrape le petit flacon, l'ouvre et en vide une bonne dose dans le verre déjà plein à la gueule. Puis il le prend dans une main et se levant tout en se penchant sur la table, ce qui me donne à nouveau la vue de sa nudité, il porte le verre à ma bouche.
— Téné, mam'zelle Combes, bouvé ! Je remue la tête en serrant les lèvres, du coup un peu de Porto tombe sur mon futal. — Ahhhhhh cé pas bien ça, né m'obligé pas à vous faire dou mal, Bouvé... c'est excellent ! Allé ouvrez la bouche ! Je continue à remuer la tête, du coup la mère Angela appuie le canon de sa pétoire, plus fort sur ma tempe. — Tou va boire salope ! hurle-t-elle en me cognant de son putain de canon scié.
» Lorsque la cousine de William, le collègue du lieutenant Lisa Combes, est kidnappée par un ancien des services secrets, un Bolivien expatrié en Espagne, le duo de la DGSE se lance aussitôt dans une infernale chasse à l'homme. Direction Barcelone, sur la piste d'un réseau pédophile... Menée tambour battant, cette seconde aventure de Lady Savate mêle sans complexe suspense et humour. Entre galerie de gueules cassées et répliques incendiaires, Jean-Louis Mercier cuisine un savoureux mélange des genres pour nous offrir un thriller aussi décalé qu'efficace.