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Comme Frankenstein, Dracula est un grand mythe qui a relégué le roman au second plan ; il faut y revenir pour en déchiffrer l'idée centrale : " The Blood is the Life. " En incorporant les différentes exégèses méthodologiques, le parcours proposé restitue au roman son statut littéraire, par-delà le soupçon de " littérature populaire ", pour rendre hommage à la langue et aux langages de Dracula qu'une optique déconstructionniste fera mieux apparaître.
Le film de Coppola emprunte beaucoup de matière narrative à Stoker - personnages, lieux, événements. Mais il est évident qu'il repose sur un merveilleux contresens délibéré et que le vampire achève ici une trajectoire dessinée par le siècle : il devient aimable, au cœur d'un récit qui doit moins au gothique qu'au merveilleux. Ces mises en miroir soulèvent de nombreuses questions sur le retour et l'appropriation des mythes, sur le travail de chaque époque devant son propre regard et sur les relations entre le mythe et l'esthétique.