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Ayant été aux prises avec un pervers narcissique que j'avais initialement pris pour un ami, j'ai dû trouver une tangente pour ne pas me laisser gagner par la violence induite, sombrer dans le passage à l'acte. M'étant aperçu, dans ses regards et attitudes, de ce que ses manigances lui procuraient une jouissance, j'ai commencé à interroger cette formule " Jouir sans entraves" que j'avais proférée quelques années auparavant.
Pendant trois ans, à tout moment, je jour ou la nuit, je notais les idées de passages, sans ordre ni projet précis. Petit à petit, reportant régulièrement mes notes dans un fichier, j'ai vu apparaître un fil conducteur, un texte qui en est arrivé à ces 172 pages, d'une traite et sans chapitre. Je me suis avéré de ce que les provocations de ce pervers m'avaient finalement poussé à m'extraire d'une forme de naïveté protectrice qui me collait depuis l'enfance, et à transformer ma perception de l'humain, accueillant la conflictualité fondamentale.
Il s'agit alors là d'une sorte de "droit d'inventaire" sur les idées émises par ma génération il y a quelque cinquante ans, écrit bien plus tard dans une perspective jungienne, que j'ai voulu sans section en chapitre, comme une rivière qui s'écoule. L'écriture est, parfois, une dynamique autonome, qui guide la main qui la révèle plus qu'elle ne se laisse guider par elle. J'ai décidé de clore ce texte le jour de mes 70 ans pour le voir, aujourd'hui publié chez Terre Noire.