L'autofiction d'Amélie Nothomb, Calixthe Beyala et Nina Bouraoui

30 ans après l'invention du concept et du terme d'autofiction (Doubrovsky, 1977), il n'y a pas de consensus sur sa signification. Les questions sont divisées en 2 catégories : 1. Qu'est-ce que l'autofiction ? Son origine ? Son évolution ? Différences entre autobiographie et autofiction ? Ses caractéristiques générales ? et 2. Nothomb, Beyala et Bouraoui incorporent-elles ces éléments dans leur écriture ? L'écriture autofictionnelle est-elle une étape/posture dans le développement de l'écriture personnelle d'un auteur ? Y a-t-il un lien entre l'écriture de sa personnalité et de l'obsession du personnage public ? A partir des principaux textes de critique littéraire, ma recherche porte sur l'identité narrative et la dichotomie vrai/faux, réalité/fiction.
La recherche sur l'intertextualité permet l'élaboration d'une définition fonctionnelle de l'autofiction. L'autofiction exige une analyse des raisons d'écriture, des sujets et thèmes et de l'intégration du Soi et du monde dans l'écriture. Bouraoui compare l'écriture à un acte d'amour presque sexuel, Beyala écrit afin de communiquer avec les autres, Nothomb considère l'écriture comme un moyen de vivre plus intensément, après l'anorexie.