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Faute d'autonomie, la défense européenne a-t-elle un sens ? Quasi-absente des conflits libyen en 2011 et malien en 2012/2013, elle symbolise plus que jamais les errements de la construction de l'Europe politique. A l'origine, le plan Schumann du 9 mai 1950 fit le pari du long terme : "L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait".
Il fallut dans un premier temps préserver la paix en fédérant l'économie de la guerre. Concrétisé par le Traité CECA, du 18 avril 1951, ce début de construction fédérale à l'envers ouvrit la voie aux négociations du Traité CED. Après l'amorce économique, ce passage, sans doute trop hâtif, à l'Europe politique fut rejeté par le Parlement français en 1954. La construction européenne resta longtemps orpheline de sa défense.
Mais, au début des années 1990, la guerre des Balkans constitua une nouvelle menace au coeur même du Vieux continent et imposa la relance du projet de défense européenne. Devenue réalité, la PSDC s'affirme au travers de ses multiples opérations civiles et militaires. Pourtant, elle peine encore à s'imposer. Sujet crucial et paradoxalement méconnu, la défense européenne soulève de multiples questions.
Cet ouvrage dresse le bilan et offre autant de pistes de réflexion pour tenter d'y répondre. L'ouvrage intéresse les cadres et les dirigeants d'entreprise, les consultants et les experts en stratégie, ainsi que les fonctionnaires spécialisés dans la défense, l'armement et l'Union européenne. L'ouvrage rassemble les contributions de Claire Chick, Nicolas Clinchamps, Maurice de Langlois, André Dumoulin, Anne Froment, Jean-René Garcia, Simon P Alain Dandy, Jolyon Howorth, Anne Jeannot, Anne Millet-Devalle, Pierre-Yves Monjal, Jacobo Rios Rodriguez, Stéphane Rodrigues, Messaoud Saoudi, Patrice Sartre et Christophe Sinnassamy.