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Au début du XXe siècle, des découvertes scientifiques, des innovations technologiques et artistiques annoncent une transformation profonde de notre perception du temps, de l'espace, de la matière et du vivant : Planck pose les bases de la physique des quanta en 1900, l'année même où Freud publie l'ouvrage fondateur de la psychanalyse et où sont redécouverts les travaux de Mendel sur l'hérédité. Les frères Wright effectuent le premier vol en avion en 1903, Einstein propose sa théorie de la relativité en 1905, Picasso peint la première toile cubiste en 1907...
Tout au long des décennies suivantes, l'architecture, la linguistique, la biologie, l'informatique et les techniques de l'information contribuent, à leur tour, à révolutionner nos modes de pensée et de vie. L'ouvrage de Pierre Papon identifie ces " signes du temps " qui, au cours du siècle dernier, ont constitué de véritables ruptures. Il offre aussi une réflexion sur la signification de ces manifestations, sur leur convergence, sur les modes de production et d'appropriation du savoir.
Notre société a-t-elle intégré tous les messages délivrés par ces découvertes ? N'avons-nous pas encore une conception mécanicienne du monde, dont la physique moderne a cependant montré les limites ? Le discours scientifique, dominant aujourd'hui, ne donne-t-il pas une vision trop unilatérale et linéaire du progrès, qui est aujourd'hui la chose du monde la moins bien partagée ? Dans ces conditions, un nouveau " contrat social " entre la science, la technologie et la société est probablement nécessaire.