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Destins brisés. Ce 2 août 1914, le tocsin retentit. Il annonçait de sombres nuées dans un ciel chargé d'orage. La mobilisation générale venait d'être décrétée. Dans ce village gascon de 400 âmes, ils furent 85 jeunes hommes à subir les affres de la guerre. Ils sont : Cultivateurs, domestiques, journaliers agricoles, mais aussi cadres bancaires, étudiant, instituteurs, curé, sabotier, charron. Majoritairement soldats sans grade, méconnus et oubliés de l'histoire, ils ont vécu l'enfer ! Qui étaient-ils ? Où vivaient-ils ? Comment sont-ils morts, ou comment ont-ils survécu ? Au fil des chapitres de ce livre, décrivant précisément leur parcours militaire, je vais essayer de répondre à ces questions pour raviver leur mémoire.
Après le départ des forces vives, il fallait relever le défi. En remplaçant aux champs, les hommes partis au combat, les femmes ont répondu à l'effort de guerre, imposé par le gouvernement Viviani. Elles ont labouré, taillé ; elles furent les gardiennes de la nation, et dans l'épreuve, elles imposèrent un éphémère élan d'émancipation. A Berdin, Sébastienne fut de celle-là, elle vit partir son mari Auguste, et son frère Paul Instituteur à Eauze.
C'est l'histoire d'une ferme ancestrale, très prospère, qui durant cette période tragique, n'a supporté, ni l'épreuve, ni la mort d'Auguste, à l'origine de son déclin. C'est l'histoire de ces destins brisés, par les effets collatéraux d'une guerre qui n'épargna personne, dont de très jeunes orphelins, déclarés plus tard, pupilles de la nation.