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"DE L'AUTRE CÔTE DE LA RUE Depuis dix années, je résidais à Tunbridge-Well, sans en être sortie, quand mon médecin, homme d'un savoir reconnu et le plus habile joueur de whist à dix points avec lequel j'aie jamais fait une partie, - et cela bien avant que l'on eût inventé le whist à cinq points, le plus noble des jeux, - me dit un certain matin, tout en me tâtant le pouls sur ce sopha brodé par ma pauvre soeur Jeanne, avant l'époque où sa taille se dévia : cruelle mala- die qui la força à garder le lit pendant quinze mois pour être redressée : - Ce qu'il vous faut, madame, je vais vous l'apprendre ; c'est un rien, une vétille.
- Bonté divine ! miséricorde céleste ! docteur Towers, répondis-je à mon Esculape, dont la dernière parole m'avait fait tressaillir, ne me dites pas de pareilles folies ; au nom du ciel, expliquez-vous. - Rien n'est plus facile. Je veux dire, chère madame, qu'il "nous" faut changer d'air et de pays. - Que le bon Dieu vous bénisse ! ajoutai-je. De qui s'agit-il ? de vous ou de moi lorsque vous dites "nous ? " - Vertuchoux ! il s'agit de votre personne.
- Dans ce cas, je comprends ; mais pourquoi donc ne parlez-vous pas d'une façon intelligible, comme tout le monde, ainsi que doit le faire un sujet loyal de notre gracieuse reine Victoria, et un membre de la sainte église d'Angleterre ? "