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Considérer la violence comme un simple phénomène de société équivaut implicitement à s'y soumettre, à l'accréditer comme moyen d'expression du groupe et de l'individu. Née avec l'homme, elle l'a accompagné dans son évolution au cours des millénaires, revêtant les formes les plus diverses et puisant ses motivations dans le contexte du moment, tant dans le profane que dans le sacré. L'aube du XXème siècle a été marquée par des attentats politiques.
Nous voyons aujourd'hui le terrorisme, arme de tous les intégrismes, s'ériger en système... Peut-on assimiler l'assassinat à arme blanche d'un président de la république à l'explosion d'une voiture piégée ? L'un est personnalisé, l'autre l'expression d'une forme de lâcheté anonyme... Plus que la violence, le phénomène majeur de notre société est celui de sa lente dégradation. Elle en est arrivée à se culpabiliser, à douter d'elle-même et de son pouvoir collectif de réaction.
L'auteur nous propose dans cet ouvrage une analyse des attentats les plus significatifs de ce siècle, dans une approche psycho-sociologique, historique, et politique.