En cours de chargement...
L'instant nous tient debout. Sur sa crête. Et toujours, insuffisamment, nous tenons à lui. Combien violentes sont nos volontés d'une confortable installation dans la durée. Quand tellement plus sage serait le consentement à la précarité qui, seule, nous bâtit. La pratique artistique, pour lente, pour exigeante, pour ardue qu'elle fût n'a jamais atteint son plein accomplissement que dans cette rencontre fortuite avec l'Etonnement et sa fulgurance, littéralement "formidable", terrible et belle, terriblement belle.
A jamais attachés à nos maux, c'est grâce à notre plus grande "intelligence" avec le paysage, la liberté des éléments, de l'eau, du vent, de l'arbre et du rocher, de leur langage que notre instant découvre sa seule durée. Il est, tout à la fois, conquête et défaite, floraison et "fanaison", passage et. néanmoins, "stase". Equilibre en un mot.