En cours de chargement...
Décembre 2014. Depuis plusieurs semaines, la narratrice sait qu'elle va devoir vendre la maison de son enfance. Lieu des origines et de l'ancrage, de la mémoire familiale et de sa propre mémoire. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible : trouver les mots pour, peut-être, sauver quelque chose de la maison avant qu'elle ne disparaisse de sa vie, lui restituer une part d'éternité.
Janvier 2015. La vague d'attentats qui frappe la France la laisse sans mots, avec le sentiment d'avoir été dépossédée du monde tel qu'elle le connaissait. En elle, l'urgence s'est déplacée : que faire d'autre qu'écrire, pour tenter de faire face à l'innommable ? Au fil des semaines, sa vie va se jouer dans un va-et-vient entre ce sentiment de fissuration du monde extérieur, que les attentats de novembre ne vont qu'intensifier, et celui de dépossession de son monde intime.
Jamais le dehors et le dedans ne lui ont paru à ce point liés. Contre-point paradoxal, insensé, de cet effondrement généralisé : tout au long de ces mois elle a porté un enfant, puis elle l'a mis au monde.
A LA FIN LE SILENCE
La vie est souvent pleine de contradictions. Alors même que la narratrice s'apprête à se séparer d'une partie d'elle-même en vendant la maison de son enfance, les attentats terroristes sèment la terreur en France. Sentiments partagés entre cet au-revoir à ses racines et l'adieu à l'insouciance. La grossesse en cours rend les émotions plus fortes encore, l'angoisse n'en est que plus étouffante. Quelle est l'importance d'une maison lorsque l'on sait désormais que l'on peut mourir sous les balles si on est au mauvais endroit au mauvais moment ? Cette dualité est très bien décrite puisque chacun de nous s'est retrouvé dans cette situation où l'on se dit que rien n'est grave face à cette barbarie. Mais la vie continue....