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Ce recueil au titre pour le moins mystérieux nous entraîne, dès la première page, dans une quête obstinée pour dire ce qu'est l'avènement et le devenir de la chair au contact d'une autre chair. Il faut tenter de dire comment le corps va s'ouvrir, dans une sorte d'accouchement de soi ou de dislocation menant à un abandon total, jusqu'à l'oubli de son propre souffle. La langue fait le choix d'une métaphore chargée d'éclairer le mystère de l'union des chairs : l'image de l'eau, dans le cadre restreint d'une piscine, et sous des formes variées.
L'union des corps, c'est la fluidité, l'effusion et l'écoulement. Le motif du carré blanc, faisant d'abord référence à la serviette de bain, est aussi présent sous forme de pages blanches et sous forme de décor implicite : le bassin ou le carrelage de la piscine, la pierre tombale. Ce motif scande donc le discours lyrique et donne figure -géométrique, parfois - au drame qui se joue au centre du recueil.