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Dans la tradition des arts martiaux japonais, tout n'est pas donné ouvertement, tout n'est pas montré. L'aspirant disciple doit faire preuve de son engagement et c'est le passage d'épreuves successives qui lui ouvre les yeux et lui permet d'accéder à cette part de l'enseignement qui reste un mystère pour le profane. Une des caractéristiques du maître est d'être capable de faire ce qu'il dit. Mais il n'a pas à dire et ne dit pas ce qu'il fait.
Son travail est invisible à l'oeil. Il ne se révèle qu'aux yeux de l'élève dont la détermination est soutenue par une sincérité absolue. Son âme lui apparaît alors et avec elle, le travail opéré par le maître. Le maître et le disciple assument ensemble leur devoir spirituel. Kobayashi Hirokazu, maître d'aïkido, fut un disciple du fondateur de cet art, Morihei Ueshiba. Son enseignement s'est adressé très largement à tous ceux qui se sont approchés de lui.
Chacun a pu recevoir ce qu'il était capable d'entendre. Kobayashi sensei fut parfois désigné à tort par le terme ronin, samurai sans maître. C'était un homme libre et son enseignement visait à rendre libre ceux qui le fréquentaient. Bien plus qu'un ronin, il fut un passeur, il créa un pont entre la tradition japonaise et la modernité. Il fut un contrebandier de la spiritualité.