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Déporté à douze ans, avec sa mère et ses jeunes sœurs, au début de l'insurrection de Varsovie (août-octobre 1944), Antoni écrit ce témoignage dans les années soixante-dix. Retrouvé des années après sa mort, il est publié ici pour la première fois. Ce récit, sobre et pudique, raconte les événements qui se sont gravés d'une manière indélébile dans la mémoire de l'enfant. Toute l'infamie des camps est décrite : les wagons à bestiaux, le dépouillement, la séparation d'avec les proches, les humiliations et tortures arbitraires, le travail dans les kommandos.
Il raconte aussi la " marche de la mort " en janvier 1945, le long séjour à " l'hôpital ", où les corps vivants et morts se mêlent dans une vision d'horreur. La descente aux enfers s'achève, alors que la souffrane et le temps tendent à se dissoudre dans l'épuisement extrême, avec l'attente de la libération du camp, le 5 mai 1945, à quelques jours de la fin de la guerre. L'auteur décrit aussi, avec sensibilité pragmatisme, ce qui lui a permis de survivre.