Ce deuxième tome de la trilogie romanesque d'Alexandre le Grand raconte l'expédition d'Alexandre en Asie, depuis le moment où il s'empare des armes d'Achille jusqu'à son arrivée au sanctuaire d'Ammon, à Siwah, en Egypte.
Nous assistons aux principales étapes de la conquête : la bataille du Granique, les sièges de Milet et d'Halicarnasse, la bataille d'Issos et le siège de Tyr, puis le passage en Egypte, la fondation d'Alexandrie, et la traversée du désert jusqu'à l'oasis de Siwah. Valerio Manfredi nous présente un conquérant en proie à des problèmes de conscience, à la peur d'être vaincu, mais surtout à la volonté d'accomplir son rêve. Comme dans la prophétie de Dodone, Alexandre abandonne peu à peu sa nature humaine pour ressembler à un dieu.
Il affronte le commandant Memnon de Rhodes, un mercenaire grec au service du roi Darius, qui, comme lui, sait tirer les enseignements des batailles du passé. C'est à ses yeux le seul adversaire digne de lui. Il capture Barsine, l'épouse de celui-ci, alors qu'elle tentait avec ses enfants de rejoindre la cour de Darius, et tombe follement amoureux d'elle. Après le siège de Tyr, alors qu'Alexandre est sous l'effet d'une drogue puissante destinée à calmer la douleur due à ses blessures, la belle Perse se donne à lui.
Bien d'autres personnages traversent cette épopée romanesque flamboyante : en particulier Darius, qui, une fois vaincu, doit fuir en abandonnant son char et le manteau royal, et Ada, reine de Carie, qui adopte Alexandre et le comble de cadeaux.
L'auteur mêle ici habilement scènes de bataille, scènes d'amour, scènes d'intrigues politiques et dynastiques, alors que l'Alexandre des légendes, le grand conquérant, voit s'ouvrir devant lui les portes de la mystérieuse Egypte et que l'oracle d'Ammon, au cœur du désert, l'attend pour lui révéler son destin de gloire immortelle.