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Analyser la musique a longtemps consisté à examiner en détail une partition pour en découvrir les lois d'organisation : les éléments thématiques et leurs développements, un plan tonal, l'engendres à partir d'une série. Mais voilà ! Des musiques sans partition sont venues des studios électroacoustiques ou de la brousse africaine et l'analyse a du redéfinir ses méthodes et ses objectifs. L'analyse commençait, cette fois, par l'écoute et la transcription, support indispensable à l'analyse, même s'il est une réduction de la complexité sonore.
Surgit alors la question : quels traits noter et quels autres négliger ? C'est le problème de la pertinence qui est posé, dont on comprend qu'elle dépend d'un point de vue. Que veut-on expliquer, de quoi veut-on rendre compte ? L'analyse de l'objet nous importe dans la mesure où elle contribue à décrire, voire expliquer ce rapport complexe, plein d'invention, de sens et d'émotion qui se construit entre un sujet et un objet, au sein d'une pratique.
C'est donc au confluent de différentes "sciences de la musique", étudiant les conduites humaines au niveau psychologique ou social, que se situe l'analyse. Ce qui est d'abord apparu comme une nécessité pratique pour l'étude de musiques sans partition - commencer par écouter - remet en question le sens et l'ambition de l'analyse, y compris celle des musiques écrites.