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Sous le consulat de C. Asinius et C. Antistius, Tibère voyait, pour la neuvième année, la république paisible et sa maison florissante (car il comptait la mort de Germanicus au nombre de ses prospérités), quand la fortune commença tout à coup à troubler ce repos. Le prince devint cruel, ou prêta des forces à la cruauté d'autrui. Ce fut l'ouvrage d'Elius Séjanus, préfet des cohortes prétoriennes. J'ai déjà parlé de son crédit : je vais retracer son origine, ses moeurs, et le crime par lequel il tenta de s'élever au pouvoir suprême.