Le monde entier a brutalement découvert les activistes numériques lorsque le site internet Wikileaks a publié 250 000 câbles diplomatiques américains, révélant les dessous de la diplomatie des États-Unis. Internet, piratage informatique et politique ont toujours entretenu des liens étroits. C’est dans ce moule qu’est né l’« hacktivisme », composé d’une nouvelle génération d’activistes, entre hackers (pirates) et militants qui utilise l’internet comme terrain d’action.
Mais, contrairement au médiatique Julian Assange de Wikileaks, les hacktivistes les plus actifs préfèrent rester masqués et agissent, depuis 2006, au nom du collectif extrêmement secret : les Anonymous. Considérés comme des criminels par les États, les organisations et les entreprises qu’ils visent, les Anonymous affirment défendre le droit à la liberté d’expression et veulent permettre à n’importe quel citoyen d’exprimer des revendications économiques, sociales ou politiques, et de mener des actions militantes, tout en restant anonyme.
Il répond sans détour aux questions suivantes : Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quel est le projet de ses hackers ? Pourquoi cet activisme remplace l’engagement syndical ou dans un parti politique ? Qui sont les soutiens de ce mouvement ? Quelles en sont les différences culturelles selon les pays ? Les Anonymous sont-ils des pirates et des cybercriminels déguisés en militants ou au contraire assistons-nous à l’émergence d’un nouvel alter mondialisme numérique à mi-chemin entre ONG et parti politique ? Quels sont les liens entre les ONG, les groupes politiques et les Anonymous ? L’anonymat, l’absence de coordination, l’illégalité et les luttes intestines auront-ils raison de ce mouvement ? Comment devient-on un Anonymous ? Quelles sont réellement les perspectives et les limites de ce mouvement des « indignés du web » ? Cet ouvrage est essentiel pour comprendre un phénomène révélateur du nouveau rapport entre les individus et les pouvoirs politiques et économiques.