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Au point de départ de ces Mises au point, l'indignation provoquée par un Manifeste contre un nouvel antisémitisme lancé en avril 2018. S'appuyant sur les crimes odieux perpétrés sur des concitoyens de religion ou de culture familiale juive ces dernières années, il décrit un tableau apocalyptique de la situation dans notre pays. Il en attribue de façon scandaleuse la responsabilité aux jeunes Musulmans comme groupe social et à ladite "gauche radicale", qu'il stigmatise comme porteurs contemporains d'un antisionisme qui ne serait que le visage moderne d'un "antisémitisme éternel".
Cette campagne, largement entamée dans la France des années 1980, ne vise pas seulement à délégitimer la lutte nationale du peuple palestinien, rendu étranger en son propre pays. Elle s'insère dans les crispations identitaires qui marquent la situation présente, en cherchant à détourner les luttes sociales qui s'y développent dans une direction islamophobe, stérile et dangereuse. Occasion était donnée de préciser les notions de racisme, pris en général comme dans ses formes particulières, de Sionisme et d'antisionisme, de judéophobie et d'antisémitisme, enfin d'islamophabie.
Il fallait, pour ce faire, les évaluer dans le contexte des aventures impérialistes des XIXe-XXe siècles, de leurs fruits empoisonnés à l'échelle internationale et de leurs effets délétères encore manifestes dans notre société. Et il était utile d'opérer de façon comparative, non seulement dans notre société, mais encore dans les sociétés arabes, et qui plus, en rapport avec les religions juive et chrétienne, dans l'Islam aujourd'hui mis sur la sellette.