Autonomie, dépendance et stratégie

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Jean-Pierre Escaffre - Autonomie, dépendance et stratégie.
L'ambition de cet ouvrage est de contribuer à la théorisation de la stratégie. Celle-ci repose en premier lieu sur l'autonomie des acteurs, dénommée... Lire la suite
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Résumé

L'ambition de cet ouvrage est de contribuer à la théorisation de la stratégie. Celle-ci repose en premier lieu sur l'autonomie des acteurs, dénommée par ailleurs souveraineté dans le cadre d'un Etat-Nation. La stratégie, par essence autocentrée sur un individu (ou groupe d'individus homogènes), est constituée d'actions projetées en fonction d'un objectif, et en tenant compte des réactions probables positives, neutres ou négatives des acteurs environnants.
Un choix stratégique est donc une forme de dépendance entre niveaux d'autonomies d'acteurs. Stratégie et liberté sont des concepts incompatibles dans l'action. Qu'est-ce que l'autonomie ? Qu'est-ce que la dépendance ? C'est ce qu'il fallait en premier lieu préciser pour en tirer les "lois". Il s'agit en effet de deux concepts radicalement différents. Qui dit actions projetées dit ensemble d'actes acceptés et possibles.
Système culturel et pouvoir (ou système de moyens matériels utilisables) sont donc au fondement de l'autonomie. Ce n'est pas l'individu en soi (ou groupe) qui est autonome, mais certains de ses actes. Ce déplacement du paradigme permet de formaliser aisément les deux systèmes, ce qui induit la possibilité de calculs de la puissance de l'autonomie. Cette analyse légitime, selon nous, de placer la connaissance comme "l'arc électromagnétique" entre les deux systèmes pour en faire une identité.
Un objectif, une mission, une politique, correspondent à une volonté de modification de l'autonomie. L'analyse de la dialectique entre les valeurs culturelles et le pouvoir démontre les lois de modification obligatoire des unes et de l'autre. Dès lors, il est possible de décrire le spectre des comportements possibles des acteurs environnants vis à vis d'un objectif donné. On démontre par exemple que les militants favorables, comme ceux irréductibles, sont toujours en petit nombre en très forte probabilité.
Enfin, il fallait se poser la question inverse : quel est le seuil critique de valeurs culturelles réveillées pour qu'un acte devienne envisageable ? D'étonnantes "lois" apparaissent ici, qui semblent être corroborées par des expérimentations de terrain. L'ambition de cet ouvrage est de contribuer à la théorisation de la stratégie. Celle-ci repose en premier lieu sur l'autonomie des acteurs, dénommée par ailleurs souveraineté dans le cadre d'un Etat-Nation.
La stratégie, par essence autocentrée sur un individu (ou groupe d'individus homogènes), est constituée d'actions projetées en fonction d'un objectif, et en tenant compte des réactions probables positives, neutres ou négatives des acteurs environnants. Un choix stratégique est donc une forme de dépendance entre niveaux d'autonomies d'acteurs. Stratégie et liberté sont des concepts incompatibles dans l'action.
Qu'est-ce que l'autonomie ? Qu'est-ce que la dépendance ? C'est ce qu'il fallait en premier lieu préciser pour en tirer les "lois". Il s'agit en effet de deux concepts radicalement différents. Qui dit actions projetées dit ensemble d'actes acceptés et possibles. Système culturel et pouvoir (ou système de moyens matériels utilisables) sont donc au fondement de l'autonomie. Ce n'est pas l'individu en soi (ou groupe) qui est autonome, mais certains de ses actes.
Ce déplacement du paradigme permet de formaliser aisément les deux systèmes, ce qui induit la possibilité de calculs de la puissance de l'autonomie. Cette analyse légitime, selon nous, de placer la connaissance comme "l'arc électromagnétique" entre les deux systèmes pour en faire une identité. Un objectif, une mission, une politique, correspondent à une volonté de modification de l'autonomie. L'analyse de la dialectique entre les valeurs culturelles et le pouvoir démontre les lois de modification obligatoire des unes et de l'autre.
Dès lors, il est possible de décrire le spectre des comportements possibles des acteurs environnants vis à vis d'un objectif donné. On démontre par exemple que les militants favorables, comme ceux irréductibles, sont toujours en petit nombre en très forte probabilité. Enfin, il fallait se poser la question inverse : quel est le seuil critique de valeurs culturelles réveillées pour qu'un acte devienne envisageable ? D'étonnantes "lois" apparaissent ici, qui semblent être corroborées par des expérimentations de terrain.

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À propos de l'auteur

Biographie de Jean-Pierre Escaffre

Jean-Pierre Escaffre enseigne le management stratégique, la stratégie technologique et l'économie politique. Co-concepteur de formations spécifiques en R&D pour les industries de l'agro-alimentaire, il a exercé comme professeur à l'Ecole Nationale de la Santé Publique (Rennes), pour la formation des Directeurs d'Hôpitaux publics français. Il est l'un des co-créateurs de l'Association Latine d'Analyse des Systèmes de Santé (ALASS), aujourd'hui étendue à l'Amérique du Sud.
Il est aussi membre du conseil scientifique du Centre Collaborateur français de l'OMS (Lille). Enfin, il a collaboré à la création d'Ecoles de Santé Publique à l'étranger, et à l'élaboration des programmes de formation pour les cadres dirigeants.

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