L'autotransfusion ou transfusion autologue est une alternative à la transfusion homologuée. Cet ouvrage montre les diverses techniques d'économie de sang en chirurgie, mieux codifiées et de plus en plus utilisées : - l'hémodilution normovolémique intentionnelle (modification des propriétés rhéologiques du sang par hémodilution isovolémique) donne des résultats intéressants tant sur le plan de l'économie de sang que sur le plan rhéologique ; en effet, la diminution de la viscosité du sang entraîne une amélioration du retour veineux, une augmentation du débit cardiaque et une diminution de la consommaion d'oxygène du myocarde. - L'autotransfusion différée ou programmée prévoit, comme son nom l'indique, le prélèvement, le traitement et la mise en dépôt du sang du patient ou de ses composants, préalablement à un besoin transfusionnel programmé afin de la courir, au moins partiellement, en sang autologué. - L'autotransfusion per-opératoire définit la récupération et la remise en circulation per-opératoire du sang épanché au niveau du champ chirurgical ou dans une cavité. L'encadrement législatif, l'évaluation économique précise d'une définition plus claire des champs d'application sont des aspects d'autant plus importants que l'autotransfusion représente une solution d'avenir. Ce domaine est en pleine expansion. Ses indications concernent toutes les disciplines chirurgicales, hormis les chirurgies tumorales et infectieuses (chirurgie cardio-vasculaire, orthopédique, neuro-chirurgie, plastique, gynécologie, urologie) et la transplantation d'organes (moelle osseuse et foie) et intéressent les malades porteurs d'un groupe hématologique rare (certains phénotypes comme le TYA, les sous-groupes rhésus O-, CC, EE). L'emploi de toutes ces méthodes évite la transmission des maladies virales (hépatite non A, non B et surtout le SIDA) ; enfin, ces méthodes permettent de respecter les convictions religieuses (témoins de Jehova).