On sait que Klopstock, le fondateur de la poésie allemande moderne, a introduit dans sa langue la versification antiquisante. Cette innovation a suscité,...
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On sait que Klopstock, le fondateur de la poésie allemande moderne, a introduit dans sa langue la versification antiquisante. Cette innovation a suscité, outre un engouement pour les formes poétiques à l'antique, une réflexion théorique sur le rythme qui est quant à elle beaucoup moins connue et dont le présent ouvrage propose la première présentation d'ensemble. De l'anthropologie et de la psychologie empiriques à l'esthétique en passant par la philologie classique et la linguistique, un large éventail de disciplines a pris part à cette discussion. Parmi ses protagonistes figurent aussi bien des représentants des Lumières (Sulzer, Lessing) que du classicisme weimarien (Goethe, Schiller) et du romantisme (les frères Schlegel, Schelling, Hegel), auxquels s'ajoutent des auteurs " inclassables "" (Herder, Moritz) ou aujourd'hui oubliés (J. H. Voss, G. Hermann). Ils se sont interrogés non seulement sur la manière dont on pouvait reproduire en allemand les mètres grecs, mais aussi sur la place du rythme dans la nature humaine et dans la culture grecque, ainsi que sur son rôle pour assurer l'autonomie des œuvres et leur appartenance à certains genres. L'analyse de la réflexion sur le rythme menée en Allemagne autour de 1800 jette un jour neuf sur les débuts de l'esthétique et le rapport à la Grèce antique, deux phénomènes majeurs de l'histoire culturelle allemande.
Sommaire
Le rythme, donnée de la nature humaine
Le rythme, marque d'une époque révolue
La théorie du rythme de Gottfried Hermann et l'imitation des mètres antiques en allemand