Bap n48 - l'essor de l'ame

Jean Pucelle a su, en quelques lignes, indiquer les directions de sa recherche. "Il faut maintenir à la fois la réalité du moi concret en lui reconnaissant une dignité, et le Je pur, parce que toute personnalité en reçoit le sceau de l'unité et l'élan interne. Et on ne peut lâcher ni l'un ni l'autre, car on se tromperait également, et en destituant le moi empirique de sa dignité qu'il tient de la richesse de son contenu, de sa vocation à l'unité, et en récusant la subjectivité pure comme une abstraction alors qu'elle est une source" .
La riche culture du philosophe lui permet daller chercher l'esprit dans les oeuvres où il manifeste son stupéfiant pouvoir de créer ; oeuvres philosophiques d'abord, mais aussi oeuvres littéraires, oeuvres musicales. De là, pour le lecteur, un agrément qui s'ajoute à l'intérêt. La valeur d'un tel ouvrage tient, certes, à la rigueur de la pensée, mais aussi à la finesse des analyses qui ne cessent d'inviter l'esprit du lecteur à la réflexion.
Comme les précédents ouvrages, L'Essor de l'âme ou la Rose des vents situe Jean Pucelle, mort le 5 juin 1981, parmi les philosophes français de ce siècle, que l'histoire groupe déjà sous la rubrique "Philosophie de l'Esprit" et en tête desquels nous lisons les noms de Louis Lavelle, René Le Senne, Jean Nabert. Chacun, à sa façon, élabore une philosophie du sujet en usant de la méthode réflexive.