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A partir de 1854, la famille impériale fait de Biarritz sa villégiature, entraînant le développement rapide de ce qui n'était alors qu'un modeste village de pêcheurs. Attirées par la présence d'Eugénie et de Napoléon III, des familles aisées s'installent dans d'immenses propriétés. Vingt-cinq ans plus tard, l'impératrice met en vente son vaste domaine qui est immédiatement loti et découpé en 269 terrains à bâtir.
Seuls survivent au rêve impérial l'hôtel du Palais, construit sur les ruines de la villa Eugénie, et la Chapelle. La Belle Epoque confirme Biarritz dans sa vocation touristique internationale et les maisons et villas luxueuses en pierre de Bidache éclosent, souvent entourées de jardins et signées par des grands noms de l'architecture française, à l'image des villas Océana et Natacha d'Henri Sauvage, chefs-d'oeuvre de style Art nouveau.
Après la Grande Guerre, Biarritz se modernise. L'Exposition de Paris 1925 a lancé le style Art déco qui sera choisi pour édifier le nouveau casino. L'automobile, l'avion, la mode féminine, le jazz, le sport, l'héliotropisme... sont les nouveaux symboles de la vie moderne. La villégiature exprime les goûts de cette société marquée du sceau de la jeunesse. Les villas s'ouvrent sur la nature et se prolongent par des jardins géométriques dessinés comme des salons en plein air.
Les styles et les enjeux esthétiques renvoient aux débats d'idées de l'époque. Le néo-basque labourdin ou hispanique souligne la foi dans le renouveau du génie local tandis que l'Art déco et le modernisme reflètent l'adhésion au cosmopolitisme et à l'internationalisme.