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Bernard Briantais, qui à ses propres dires dessinait déjà dans le ventre de sa mère, met en scène avec humour (qui est la politesse du désespoir) des personnages anonymes, des "petites gens" comme on dit. Il travaille à partir de scènes de rue, faisant feu de tous supports : papiers, toiles, matériaux de récupération, avec trois fois rien en somme ; il aimerait même passer à quatre fois rien... Quant à l'auteur Rémy Beurion, c'est sa mère qui lui aurait donné le virus de l'écriture...
Journaliste pour la presse régionale, il s'intéresse à l'histoire des tracteurs, au monde ouvrier et aux bistrots (il a écrit Gueules de zinc). Le premier est né et vit à Nantes, le second n'a jamais quitté Vierzon. Ils étaient pourtant faits pour collaborer... "L'oeuvre de Bernard Briantais est comme un bras d'honneur aux pédanteries artistiques, politiques et bancaires [... ] Ce vulgaire qu'il met au pinacle est un bien qu'il faut chérir et savoir apprécier à sa juste valeur : celui de l'étrangeté de la condition humaine".
Carole Launai Recueil de morceaux de vie à la poésie corrosive et plaidoyer à l'humour grinçant, ce livre est un aveu de tendresse pour l'humanité : invisibles et laissés pour compte, petits commerces comme on n'en voit plus guère, bistrots de quartier, marginaux, poètes, contestataires de tout poil... "Mais dis moi, Camadule, que le monde est heureux ! Plus une voix discordante ne s'élève pour l'agacer.
Le dernier des rouspéteurs a été gommé de la surface du globe avec le dernier artisan, le dernier poète, le dernier pêcheur, le dernier paysan, l'ultime homme libre". "Le Beaujolais nouveau est arrivé" - René Fallet, 1975