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Du pays natal au pays fatal, le poète étale un récital poignant, saignant et prégnant où se mêlent des mots tranchants, des mots incisifs, des mots éclairs et tonnerre de colère à la fois pour vomir tels des laves des maux de détresse, des maux de traîtrise, des maux longtemps couvés et fécondés de l'inhumaine condition subie où la Nature prise à témoin au travers de la mer nous fait boire de son amertume dans des vers sévères à maints égards pour dire l'ignominie, la perfidie, la tragédie des semailles humaines.
Olivier de Jacob KOMBO est de cette race de poètes à la plume de pertuisane d'un Aimé Césaire à qui il ressemble par le verbe fougueux et impétueux ou d'un Tchicaya U Tam'Si à l'hermétisme beau, légendaire et démystifié en ce que son discours se lit, non pas du bout des lèvres de rejet, mais des lèvres franches du coeur donnant la parole au lexique taillé avec les ciseaux du sécateur/jardinier de la belle flore rhétoricienne.
En l'espèce, Cahier d'un départ du pays fatal est un cri de douleur d'une écharde fatale dans cet univers où la vie et la mort jouent au chat et à la souris - la mort qui, elle, jamais ne sourit à la vie.