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Donner à voir par les mots : telle est l'entreprise de ces camées, pierres ciselées où se découpent les profils attachants d'hommes et de femmes, connus, moins connus, et constituant l'univers familier de Théodore de Banville, poète parisien, un des derniers disciples de l'école de 1830. De Charles Baudelaire à Delphine de Girardin, de Sarah Bernhardt à l'impératrice Eugénie, en passant par Lecomte de, Lisle, Alexandre Dumas fils ou Gambetta, c'est un véritable "cabinet des médailles" que présente avec raffinement Théodore de Banville.
Dans leur concision, leur limpidité d'expression, ces morceaux d'une prose toute poétique effleurent la réalité d'une physionomie, caressent le modèle d'un visage, sans jamais rien arrêter. Lire aujourd'hui ce morceau choisi, c'est parcourir l'histoire de ce romantisme tardif, c'est replacer cette figure décriée au rang plus conforme qui lui revient : celui d'un chroniqueur poétique de son temps. Sylvie Carnet.