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Des centaines de camps et lieux d'internement ont été ouverts en région Centre entre 1939 et 1945, voire jusqu'en 1947. Certains, connus du grand public, ont fait l'objet d'études et de recherches approfondies. Beaucoup d'autres, oubliés, rayés de la mémoire collective, ont vu leurs traces presque irrémédiablement effacées. L'originalité du travail de Gérard Ferrand est qu'il repose sur l'analyse de travaux de recherche récents et inédits, de sources iconographiques nouvelles ou peu connues et de témoignages.
L'auteur s'attache à brosser le parcours bouleversant, chaotique, souvent dramatique, d'hommes, de femmes et d'enfants pourchassés par le régime de Vichy et les différentes autorités allemandes, afin que nul ne perde la mémoire de ces années noires. Qu'il s'agisse des républicains espagnols, des résistants, des communistes, des juifs, des nomades, ces lieux constituèrent pour beaucoup l'antichambre de la mort et servirent souvent de réservoirs à otages.
Les camps de prisonniers français établis à la hâte dès 1940 mais aussi après la Libération, les lieux de détention et d'internement pour prisonniers allemands, collaborateurs, trafiquants notoires, miliciens, prostituées, gens du voyage sont également évoqués.