Au Cap, plus que nulle part ailleurs, on touche la précarité de notre habitat dans le monde. Le Cap est une " solitude " à perte de vue, sans maison....
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Résumé
Au Cap, plus que nulle part ailleurs, on touche la précarité de notre habitat dans le monde. Le Cap est une " solitude " à perte de vue, sans maison. " Mille hommes n'auraient pas réussi à rompre cette solitude ; ils se seraient perdus dans ce vaste paysage comme les traces de leurs pas dans le sable. " L'homme a du mal à laisser une " trace " de son passage : sur le plateau, le vent les efface ; et, sur la grève, les vagues, à la marée montante. Le Cap est à la fois l'origine et la fin des terres. Là, plus que dans ce qu'on appelle conventionnellement l'Ouest, on est à la " Frontière ". Là, on fait l'expérience des limites. Là, on est confronté à la réalité, dans sa sauvage nudité - dans son étrangeté, dans sa radicale altérité. Qui se tient sur cette frontière a tout le continent à la fois derrière et devant lui. Nulle part, dans la géographie imaginaire de Thoreau, on ne fait plus cap à l'ouest. Marcher, c'est toujours marcher vers l'ouest. L'ouest est le seul point cardinal de l'Amérique. Là, littoralement, se lève son soleil.