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Quatre têtes de clous, deux tiges, trois tôles, un ressort de fibule, une poignée de chaudron, un talon de lance, un fragment de panne de marteau... la composition des ensembles archéologiques ressemble souvent à un obscur inventaire à la Prévert auquel il est difficile de donner du sens. Fruit d'une thèse de doctorat, cet ouvrage essaie de fournir des pistes pour mieux les interpréter en s'appuyant sur le corpus d'objets métalliques de l'oppidum de Corent.
L'auteur exploite cette riche collection pour affiner notre compréhension du fonctionnement du centre de cette ville considérée comme la capitale des Arvernes avant la Conquête césarienne. Les ensembles de ses édifices publics sont confrontés aux assemblages des ateliers et des bâtiments résidentiels. La démarche conduit à la création d'un référentiel interprétatif. L'analyse souligne le dynamisme de l'activité économique du coeur de l'agglomération gauloise, dont l'évolution est abordée au regard de la sociologie des différents acteurs de la société laténienne.
Pour mener à bien cette réflexion, le propos se fonde dans un premier temps sur l'observation de quelque 43 000 fragments, dont 3 847 illustrés. L'étude vise à la collecte de l'ensemble des informations contenues dans chaque artefact pour traiter des problématiques variées, de la chronologie des principaux marqueurs de la période à la fonction de pièces particulières d'outillage ou de harnachement.
Ces analyses s'appuient systématiquement sur la distribution spatiale et la taphonomie des mobiliers, des options qui offrent un éclairage supplémentaire sur les modes de consommation des objets métalliques à la fin de l'époque gauloise.