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"Dire la précarité de la vie et l'émerveillement qu'elle procure n'est pas une mince tâche, mais il est des créateurs qui font oublier leur labeur, tant ils épousent toute existence dans l'instant et le vivant dans sa palpitation et son infinie diversité. Le dernier recueil de Dominique Zinenberg est de ceux qui nous enchantent comme Papageno, l'oiseleur. Toute apparition y scintille de sa fragilité même, de son inévitable et prochaine éclipse.
Pourquoi ce miracle que ne laisserait pas supposer le titre général du recueil, Carnet d'incertitudes, ni sa dédicace à un ami disparu, ni aucun titre des trois sections : "Précarité des lignes" , "Labilité des signes" , "Porosité des traces" ? A moins que justement ces titres, tristes et magnifiques, n'aient absorbé la mélancolie, voire la tragédie du monde, pour libérer les poèmes qu'ils enclosent non de toute inquiétude, mais de toute mièvrerie chagrine...
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