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Au terme de sa vie professionnelle, tout entière passée au
service de l'enseignement (belge francophone), l'auteur tente
de proposer à la fois, se référant à ce qu'il a vu et vécu, un
bilan introspectif et un regard prospectif : il a consacré un bon
demi-siècle à l'école et il a fréquenté les trois réseaux belges
d'enseignement (la communale, le collège catholique et
l'université d'Etat).
La guerre scolaire suivie du pacte scolaire
de 1958-1959, le concile Vatican II, mai 1968, la prolongation
de la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans, l'abaissement de la
majorité légale à 18 ans, l'apparition de la pilule, de la
légalisation de l'I.V.G., tels sont quelques-uns des jalons,
déconcertants parfois, qui ont été plantés sur sa route et qui
ont suscité en lui, à chaque étape de sa vie, des réactions en
sens divers.
Lorsqu'il était au collège, il dénonçait déjà, sans
être entendu, les dérives qu'avait illustrées Henry de
Montherlant dans La Ville dont le prince est un enfant. Et il
n'a pas été étonné du tsunami qu'ont déclenché les révélations
de la commission chargée d'enquêter sur la pédophilie (2010).
Il a pu constater aussi jusqu'à quel point la notion de
"spécificité idéologique" s'est étiolée au cours des ans.
Et il n'a
pu que se réjouir de la décléricalisation libératrice du réseau
dans lequel il a fait sa carrière. Pas de règlement de compte
toutefois. Plutôt un essai d'analyse lucide et critique de ce que
l'auteur a vécu de l'intérieur, en essayant de faire la part de la
grandeur et de la servitude du métier d'enseignant... libre. Ce «
récit de vie » se veut témoignage. Puisse-t-il aider ceux qui
cherchent à faire évoluer la cause de l'éducation des jeunes...