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«Le 17 juillet, 23 heures. - Wisner n'est à Tanger que depuis deux semaines mais semble y connaître tout le monde. Aujourd'hui, il nous a emmenés voir Paul Bowles dans son appartement situé derrière le consulat des États-Unis. Nous sommes restés respectueusement assis sur le sol tandis que l'homme de lettres nous préparait du thé. Bowles portait la veste et la cravate traditionnelles des professeurs d'université.
Vous arrivez en Afrique du Nord en plein été et tout le monde est vêtu de costumes de tweed ! Je lui ai expliqué que je venais enseigner mais que je voulais écrire un roman. Bowles a hoché la tête avec réserve : ce n'était pas la première fois qu'il entendait dire ça, loin de là.»