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Le visiteur pressé comme le régional peu informé pourraient ne voir que la "brillance" d'un centre-ville d'Uzès, magnifiquement restauré il est vrai, en ce début de XXIe siècle. Il faut se pencher sur ce riche patrimoine, à travers des rencontres de spécialistes de l'Histoire locale et la mobilisation des textes disponibles, pour s'en faire une idée plus précise. Et l'on découvre la profonde originalité - et la complexité - du passé de notre petite ville.
Histoire religieuse doit-on écrire ? Bien sûr, tant l'antagonisme des deux confessions, catholique et protestante, a occupé le paysage pendant trois siècles et demi ! Pourtant, la lecture de cet essai de synthèse devrait mettre en exergue d'autres éléments du dit "paysage historique" : l'héritage ducal, la puissance d'un évêché multiséculaire, les ambitions consulaires et une forte imprégnation "huguenote" (dès 1550) forment la matrice d'un caractère urbain peu commun, même si d'autres cités languedociennes, petites et moyennes, peuvent s'en rapprocher.
Fixer des bornes chronologiques à cette étude allait de soi... quant à son début en tout cas : les évènements survenus en Uzège (et plus généralement en Languedoc oriental) en plein milieu du XVIe siècle étaient à cet égard incontournables. Quant à "sonner la fin" d'une si longue rivalité, on en cherchera, prudemment, les signes les plus probants dans les années 1920. Mais, de manière plus nette encore, la décennie "1950" en constitua l'heureuse sortie.