Aucun de nous, bien sûr, ne songe à oublier la phrase terrible qui fut prononcée au plus près de la tragédie : doit-on écrire après Auschwitz ?...
Lire la suite
Livré chez vous entre le 18 juillet et le 23 juillet
En magasin
Résumé
Aucun de nous, bien sûr, ne songe à oublier la phrase terrible qui fut prononcée au plus près de la tragédie : doit-on écrire après Auschwitz ? je puis comprendre le sentiment qui l'a dictée, non le verdict implacable qu'elle prononce contre tout acte d'écriture, comme si la langue, et pas seulement celle des bourreaux, devait être tenue responsable de la torture infligée et de l'abjection. Avant qu'il ne retourne au silence, quelqu'un nous a fait signe, avec des mots, des images qui bougent, et c'est alors comme si telle voix nous devenait proche, tel visage que la nuit menace, réclamait de nous, par-delà le temps et le désastre, de ne pas mourir tout à fait.