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"Il aurait fallu rester jusqu'à la fin. Il aurait fallu mourir. Avoir quitté les lieux avant les autres, c'est être coupé de l'Histoire. Je suis entré dans le noir qu'on appelle la survie. Je n'ai pas vu de mes yeux jusqu'au bout, je n'ai pas payé de ma vie comme les autres. Cependant, si l'enfance détermine tout, alors je suis un enfant des camps". 1978. Narang a six ans. Il fuit le Cambodge avec sa mère.
Comme une foule d'autres rescapés, tous deux tentent de rejoindre la Thaïlande. Epuisés par des jours de marche, harassés par la faim et la soif, ils sont parqués dans un camp à leur arrivée. Cela aurait pu être la fin de leur tragédie. Mais ça ne sera que le début d'une autre. Fulgurante, celle-ci. Jeanne Truong restitue avec force et pudeur l'horreur du cauchemar cambodgien. Elle revient sur un épisode méconnu de cette période sanglante.
Le récit de Narang, habité par les obsessions qui hantent les survivants, est saisissant de vérité et d'humanité.
Une enfance tragique
"Ceux qui sont restés là-bas" est une histoire bouleversante qui narre l'enfance de Narang. En 1978, il a 6 ans et cherche avec sa mère à quitter le Cambodge pour rejoindre la Thaïlande alors que le pays est en plein conflit.
Balloté entre les camps, éreinté par des jours de marche et tiraillé par la faim, la tragédie de Narang n'en est qu'une parmi tant d'autres victimes de ce conflit