Le roman démarre sur une scène choquante : Myriam rentre du travail dans son appartement parisien. Au sol, elle retrouve son bébé mort, sa petite fille agonisante et sa nounou dans le coma. Que s’est-il passé ? Tout porte à croire que Louise, la nounou est responsable du meurtre de ces deux enfants. Second chapitre : flash back. L’auteure nous plonge dans l’histoire de cette famille. Myriam est une mère débordée qui décide de reprendre son travail d’avocate pour échapper à la vie de mère au foyer, Paul est très pris également par son activité dans la musique. Ils décident
alors de recruter une nounou et tombent sur Louise qui s’avère tout de suite être la personne idéale, exemplaire. On entre dans le passé de Louise, son entourage, son mari décédé, sa fille qui a quitté très tôt le foyer pour fuir sa mère, son propriétaire, ses anciens employeurs. Louise entre peu à peu dans cette nouvelle famille et devient très vite dépendante affective de son nouveau foyer. Une écriture qui va à l’essentiel, marquante, poignante. La démarche narrative est intelligente, connaissant dès le départ la culpabilité de Louise, le lecteur cherche au fil du roman des indices, des raisons qui justifieraient l’acte criminel. Vraiment addictif, à la limite du polar : on ne le lâche pas jusqu’au bout.
Un roman qui commence par la fin.
Avec une ambiance qui sombre peu à peu dans la décadence, découvrez comment Louise, charmante nourrice aimante et bienveillante, finit par commettre l’irréparable.
Dans une écriture fluide et rythmée comme un polar, la chanson douce prend un nouvel air...