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C'est le temps des ducs, des marquis et des princes. Partout, en Bourgogne, Aquitaine, Normandie, Neustrie, de grandes principautés territoriales indépendantes se sont constituées. C'est le temps de Robert, de Raoul, ces ducs devenus rois par l'élection de leurs pairs. Le temps du grand Hugues, duc des Francs, faiseur de rois, presque roi lui-même, qui tente d'imposer sa tutelle à l'ensemble du royaume.
Face à eux, que pèsent les descendants de Charlemagne : Charles III le Simple ou Louis IV d'Outre-mer ? Flodoard, alors chanoine de la cathédrale de Reims, tient l'exacte chronique de ces temps de la première féodalité. «Les chemins des Alpes furent occupés par les Sarrasins, et beaucoup de gens, voulant aller à Rome, en furent empêchés et revinrent. Le roi Raoul dispersa, presque en un seul combat, donné à Limoges, les Normands de la Loire, qui infestaient l'Aquitaine par leurs ravages ; il soumit à sa domination les Aquitains.
Héribert reçut à son service Arnold, vassal de Hugues. La France fut agitée par plusieurs guerres entre Hugues et Héribert...»