" Il n'y a jamais eu de texte. Anna Magdalena n'a jamais tenu de journal ou de chronique, elle n'a jamais écrit une ligne. Tout ce qu'on a de sa main,...
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" Il n'y a jamais eu de texte. Anna Magdalena n'a jamais tenu de journal ou de chronique, elle n'a jamais écrit une ligne. Tout ce qu'on a de sa main, c'est une dédicace dans une Bible. Sinon, elle a recopié des partitions de musique. Les seuls textes d'elle, ce sont les lettres à son cousin, mais elles sont perdues. Il existe aussi des lettres dictées à un copiste après la mort de Bach pour demander de l'argent au conseil municipal de Leipzig. Il y a enfin La Petite chronique d'Anna Magdalena Bach, d'Esther Meynell, publié à Londres en 1933. Mais à l'époque celle-ci n'avait pas mentionné son nom. Il y a eu des protestations de musicologues et ensuite seulement, cette " chronique " a été rééditée avec son nom. Mais ici il n'y a pas une ligne de ce roman-là. On a dû bâtir du texte pour établir un récit : d'après le registre des comptes de la cour de Cöthen, d'après le Nécrologue de Carl Philipp Emanuel Bach et surtout, d'après des lettres de Bach où il dit " je ", elle dit " il " ou " Sebastian ". Cette chronique-là est une fiction de notre part. Je crois qu'on avait d'abord envie de raconter une histoire d'amour ".