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"Les absents ont toujours tort..." C'est ce que voudraient démentir les étapes successives de cette chronique en traçant les contours d'un pays où la frontière illusoire entre les vivants et les morts s'abolit au profit d'un échange de présence, d'un dialogue perpétuellement recommencé. Il ne s'agit pas d'une exploration subjective, mais d'une patrie peu à peu reconstituée puisqu'aussi bien le narrateur, à l'exemple de tous ceux qui pourraient raconter la même histoire, y éprouve sa porosité au regard de l'autre.
En vérité il n'y a pas d'exil, et les êtres que nous croyons faussement expulsés de la vie — ou de notre vie — inventent comme à plaisir, jour après jour, de nouvelles raisons d'aimer et d'être aimés, justifiant ainsi le poète latin qui affirmait à bon droit : "Les Mânes sont quelque chose." Jean Miniac