Attention, cet ouvrage n'est ni un roman de science-fiction, ni un roman fantastique ! Même si l'histoire se passe sur une planète jaune... D'ailleurs, existe-t-elle vraiment, où est-ce le fruit de notre imagination ? On ne sait si l'histoire commence ou finit. Elle se déroule au XXIe siècle, à moins que ce ne soit le XXIIIe, ou bien les deux ! Elle a une foultitude de personnages. Ciudad est un roman de personnages ! On y rencontre Zork, un vieux cyborg amoureux, ci-devant humain, et son petit chien électronique, Kratso, y côtoie un vieux sage, à moins qu'il ne s'agisse d'un vieux fou, ainsi que le dernier savant de la Terre.
Parlons-en de notre planète bleue, il n'en reste plus qu'un souvenir, pire elle est devenue jaune. Il y a Myriam, flamboyante marchande de graines, de poissons rouges, et d'oiseaux... Tour à tour épouse, lesbienne, maman ! Un cœur gros comme ses nichons, de l'amour maternel à revendre... Autour d'elle tout un bestiaire : le chat Figaro, et Stanislas le perroquet qui chante "Dors mon p'tit quinquin".
En chti, comme il se doit. Et des dizaines de piafs. On y croise également un couple d'artistes des terrasses de bistro, Sylvain et Minerve, flanqués de leur chien Verdun, ainsi que Sacha, un SDF mélomane qui aime tant le chant grégorien, accompagné d'un vieux barzoï dont on ignore le nom. Et puis il y a Isma, "qui est Brel comme un soleil", l'amour fou de Zork. Sans oublier les obscurs, les sans-grades.
Nous, les humains... Venons en maintenant aux deux sans qui rien n'est possible. Tout d'abord le bel amoureux, Antoine. Qui est-il au juste ? Enfin, le personnage principal, une femme, l'héroïne, l'Alice aux pays des emmerdes en quelque sorte. Elle s'appelle Zaza, rapport à Raymond Queneau. Double hommage à l'auteur des Fleurs bleues avec la référence à l'apologue chinois, et bien sûr de Zazie. Par tendresse, en hommage à la petite fille qui vieillit.
Et dieu qu'elle va vieillir Zaza ! C'est vrai quoi, nous vieillissons tous, pauvres petits mortels que nous sommes. C'est ça qui est con !